Mittwoch, 12. November 2025

Meinungsfreiheit gegen Aufrüstung? Nicht in Österreich!

Die Genoss*innen von den Informations Ouvrières in Frankreich haben mich darum gebeten, ihnen einen kurzen Bericht über die Aktion gegen den Aufrüstungswahn am Nationalfeiertag und den vollkommen unbegründeten Polizeieinsatz gegen diese zukommen zu lassen, was ich gerne getan habe. Hier könnt ihr diesen im Original nachlesen.

«Liberté d’expression contre réarmement? Pas en Autriche!»


À l’occasion de la fête nationale autrichienne (le 26 octobre), une manifestation sous forme de théâtre de rue intitulée « Sterben am Ring » (Mourir sur le Ring) a eu lieu à Vienne afin de montrer les conséquences mortelles des guerres. Le Ring à Vienne est la grande avenue qui entoure le 1 er arrondissement. Les deux premières représentations se sont déroulées sans incident. Mais lors de la troisième, devant la Heldentor – l’entrée centrale de la Heldenplatz, où se tient chaque année depuis 30 ans une « exposition de l’armée fédérale » et où Hitler avait été accueilli avec enthousiasme en 1938 –, tout a soudainement changé.

Pendant la performance, une personne inconnue a commencé à secouer le système de sonorisation de manière provocante. Deux personnes ont été arrêtées et emmenées au centre de détention de la police, plusieurs activistes et spectateurs ont été jetés à terre par la police et au moins trois personnes ont été blessées par du spray au poivre.

Peu après, lorsqu’un petit groupe d’acteurs, encore déguisés avec des bandages et du faux sang, a voulu entrer sur la Heldenplatz par la Heldentor, la police a encerclé le groupe et l’a empêché de quitter les lieux. Le prétexte : il s’agissait d’une « zone militaire interdite », ce qui ne peut être qu’une plaisanterie alors que des dizaines de milliers de civils se trouvaient en même temps sur la place. Il y a eu une troisième arrestation et plusieurs contrôles d’identité.

Et tout cela après que la police a été condamnée quelques jours auparavant par le ministère de l’Intérieur pour avoir attaqué un camp antifasciste à Persmanhof (le mémorial central de la résistance des Slovènes autrichiens contre les nazis).

De toute évidence, le pouvoir étatique bourgeois ne peut même plus accepter que, dans le cadre de la liberté d’expression, sa politique belliciste et ses conséquences pour la classe ouvrière soient rendues publiques. Il est particulièrement tragique que cela se soit produit le jour du 70e anniversaire de l’entrée en vigueur de la neutralité autrichienne.

On ne saurait mieux illustrer le ralliement de l’Autriche au front des bellicistes impérialistes, auquel contribue honteusement le parti qui se dit social-démocrate, mais qui, en tant que membre du gouvernement, semble avoir oublié qu’il avait autrefois fait de l’internationalisme et de la paix ses chevaux de bataille plutôt que du bellicisme. La situation n’est guère meilleure pour la confédération syndicale autrichienne, qui s’était engagée lors de sa création fin avril 1945 à «contribuer à la paix mondiale» et qui reste aujourd’hui honteusement silencieuse face à la politique belliciste du gouvernement.

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